Sanoja: Alain Bashung. L'imprudence. Jamais D'autre Que Toi.
Jamais d'autre que toi en depit des etoiles et des solitudes
En depit des mutilations d'arbre a la tombee de la nuit
Jamais d'autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien
Plus tu t'eloignes et plus ton ombre s'agrandit
Jamais d'autre que toi ne saluera la mer a l'aube quand fatigue d'errer moi sorti des forets tenebreuses et des buissons d'orties je marcherai vers l'ecume
Jamais d'autre que toi ne posera sa main sur mon front et mes yeux
Jamais d'autre que toi et je nie le mensonge et l'infidelite
Ce navire a l'ancre tu peux couper sa corde
Jamais d'autre que toi
L'aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux de cuivre vert-de-grises
Quelle evasion !
C'est le dimanche marque par le chant des rossignols dans les bois d'un vert tendre l'ennui des petites filles en presence d'une cage ou s'agite un serin tandis que dans la rue solitaire le soleil lentement deplace sa ligne mince sur le trottoir chaud
Nous passerons d'autres lignes
Jamais jamais d'autre que toi
Et moi seul seul seul comme le lierre fane des jardins de banlieue seul comme le verre
Et toi jamais d'autre que toi
L'imprudence
Alain Bashung