Sanoja: Andréel. Ligne 2. Sirène.
[Elle]:
Je ne suis plus personne a l'heure ou je m'abandonne
[Lui]:
Sur une plage, a l'heure ou se creve l'aurore
Je errais sage, jouant des vagues au rebord
Qui de salive vinrent relever mon sort
Sombrant des rives ameres de mes remords
Sur une plage, a l'or l'ou aube se dore
Lors je m'evadais de ce monde aigri, retors
Fut-ce une dame ? Qu'importe ile ou semaphore
De queue de palme et d'ivresse de corps
Votre tangage, Madame, me donne des maux doux
Sur ce rivage, reposons-nous
Parcourant ses dessous mise je l'ai de reconfort
Anemone a genoux, soutenant son auguste port
M'en melais de son trou sot mais de pelles mon tresor
N'en avait point du tout, chaude mais si lisse decor
[Elle]:
Dieu, restez sage, ne soyez point si fou
Voyez l'eternite, devant nous
Je ne suis plus personne alors que je m'abandonne
[Lui]:
De cette outragique affaire j'en devins saoul
La venus des arctiques de coraux en courroux
Me laissait a l'article d'une morsure degou-
-tant mes erotiques, gangrenant mes atouts
Tant pis pour l'Amazone qui me rendait fou
J'irai me pendre la queue a mon cou
[Elle]:
Je ne suis plus personne a l'heure qui m'abandonne