Sanoja: Charles Aznavour. 65. Le Toréador.
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Tu gis les yeux perdus
Livide et pitoyable
Le corps a demi nu
Recouvert d'un drap blanc
Ton habit de lumiere
Est jete lamentable
Avili de poussiere
Et macule de sang
La course continue
Tandis que tu rends l'ame
Tant pis pour le vaincu
Il merite son sort
Et le nom du vainqueur
Que l'assistance acclame
Bien plus que la douleur
Te transperce le corps le corps
Tu ne reverras plus
Les courses enivrantes
Sous un soleil de plomb
A te crever les yeux
Tu ne reverras plus
Les filles ravissantes
Debout sur les gradins
T'acclamant comme un dieu
Tu n'eprouveras plus
Ce sentiment etrange
Fait d'un curieux melange
De peur et de fierte
Quand dans l'arene en feu
Tu marchais d'un pas noble
Tandis qu'un passo doble
Ponctuait ton entree
La bete a eu raison
De ta fiere prestance
Elle a sali ton nom
Elle a ruine ta vie
Ta merveilleuse allure
Et ta fiere arrogance
Sont tombes dans la sciure
Et le sable rougi
Tes ongles sont plantes
Dans le bois de ta couche
Et seul, abandonne
Tu vois venir la mort
Cette fille d'amour
Qui te colle a la bouche
Pour mieux voler tes jours
En possedant ton corps
Tu ne reverras plus
La chaude Andalousie
Quand la terre glacee
Va se jeter sur toi
Tu ne reverras plus
Ces danseuses en folie
Ces chanteurs de flamenque
Aux pathetiques voix
Une idole se meurt
Une autre prend sa place
Tu as perdu la face
Et solde ton destin
Car la gloire est frivole
Et quand on la croit notre
Elle s'offre a un autre
Et il ne reste rien...
Tu gis les yeux perdus
Livide et pitoyable
Le corps a demi nu
Recouvert d'un drap blanc
Ton habit de lumiere
Est jete lamentable
Avili de poussiere
Et macule de sang
La course continue
Tandis que tu rends l'ame
Tant pis pour le vaincu
Il merite son sort
Et le nom du vainqueur
Que l'assistance acclame
Bien plus que la douleur
Te transperce le corps le corps
Tu ne reverras plus
Les courses enivrantes
Sous un soleil de plomb
A te crever les yeux
Tu ne reverras plus
Les filles ravissantes
Debout sur les gradins
T'acclamant comme un dieu
Tu n'eprouveras plus
Ce sentiment etrange
Fait d'un curieux melange
De peur et de fierte
Quand dans l'arene en feu
Tu marchais d'un pas noble
Tandis qu'un passo doble
Ponctuait ton entree
La bete a eu raison
De ta fiere prestance
Elle a sali ton nom
Elle a ruine ta vie
Ta merveilleuse allure
Et ta fiere arrogance
Sont tombes dans la sciure
Et le sable rougi
Tes ongles sont plantes
Dans le bois de ta couche
Et seul, abandonne
Tu vois venir la mort
Cette fille d'amour
Qui te colle a la bouche
Pour mieux voler tes jours
En possedant ton corps
Tu ne reverras plus
La chaude Andalousie
Quand la terre glacee
Va se jeter sur toi
Tu ne reverras plus
Ces danseuses en folie
Ces chanteurs de flamenque
Aux pathetiques voix
Une idole se meurt
Une autre prend sa place
Tu as perdu la face
Et solde ton destin
Car la gloire est frivole
Et quand on la croit notre
Elle s'offre a un autre
Et il ne reste rien...
Aznavour, Charles
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