Sanoja: Pigalle. Rire Et Pleurer. Rungis.

L?asphalte mouille renvoie les silhouettes
Des cageots debordant sur des transpalettes
Dans les yeux des hommes on voit la fatigue
Melangee a l?ivresse d?un renouveau quotidien

J?ai lave mon c?ur une nuit au marche de Rungis

Les mains dans les poches, bordel qu?il fait froid
Au pavillon d?la maree j?m?enfonce, je me noie
Dans ce rite cyclique qui me rassure
L?impression fugitive que ma jeunesse dure infiniment.

J?ai lave mon c?ur une nuit au marche de Rungis

Chercher ses yeux dans le marche aux fleurs, au rayon des primeurs
Se perdre encore dans le grand tourbillon, et puis de toute facon, seul.
Un jour, moi aussi, je partirai.
Dans l?autre sens je remonterai
Arracher a sa terre ses plus beaux secrets.
Et les ramener au volant d?un berliet qui cahote.

J?reviendrai laver mon c?ur une nuit au marche de Rungis

En attendant, le jour se leve.
La ronde des camions s?acheve jusqu'a demain.
Oui je reviendrai encore laver mon c?ur au marche de Rungis
Oui je reviendrai toujours laver mon c?ur au marche de Rungis